Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Du «chemin de Vauban» à la route nationale 118 : randonnées dans le 66

L’histoire de ce grand chemin de Limoux à Mont Louis dans les Pyrénées Orientales suit les tours et les détours de l’histoire Franco-Espagnole. Pendant les périodes de conflit, il était «raccommodé» redevenait ainsi praticable aux voitures.

En temps de paix, le commerce étant toujours l’affaire des muletiers, son entretien était plus que sommaire, voir ridicule dans la zone de montagne et n’était plus carrossable. Les inondations de l’Aude, les rivières et les torrents qui débordent avec les orages entraînent régulièrement une route qui n’est pas pavée.

En 1732, la route est dans un tel état de délabrement que les Etats du Languedoc décident de la «reconstruire» et allouent à cet effet un fond annuel substantiel de 10 000 livres qui sera porté par la suite à 15 000 livres.

Mais il va être mis en concurrence avec le nouveau chemin que l’on ouvre entre Perpignan et Alet (actuelle RD 117 passant par Caudiès, chemins de randonnées dans le 66). Tout le poids de l’Evêque d’Alet va peser dans ce choix et dès lors la route de Limoux à Mont Louis va se dégrader jusqu’à n’être «plus qu’un chemin bon pour les mulets» en 1777.

Lors de la Révolution de 1789, la guerre avec l’Espagne donne un regain d’intérêt pour la construction et l’aménagement des routes.
La paix avec l’Espagne reporte les projets, l’Empire reprend les grands projets routiers et numérote pour la première fois les grands axes.


Ainsi, notre chemin «Vauban» devient la route impériale N° 118. La chute de l’empire et l’instabilité politique qui va suivre presque jusqu’en 1871 ne vont pas permettre de mener à terme le programme cohérent de modernisation des voies de communication.

Ainsi, elle devient lors de la première restauration, la route royale d’Albi à Mont Louis N° 118, puis par la suite route impériale…

Durant tout le 19e siècle, les grands travaux routiers avancent péniblement, les routes d’Ax à Mont Louis et de Perpignan à Mont Louis sont ouvertes progressivement de 1835 à 1850 ; il subsiste de nombreuses lacunes comme celle de Quérigut à Puyvalador qui n’est toujours pas construite en 1871…

La stabilité que va apporter la 3ème République va enfin permettre de mener à bien le programme routier. Mais les temps ont changé, le commerce demande de plus en plus de routes carrossables et le réseau doit s’adapter aux nouvelles économies comme le thermalisme.

Ainsi, lors de la construction de la nouvelle route N118, l’itinéraire va passer par Quillan, devenue une ville de plus en plus importante au cours du 19e siècle, quitter le plateau de Sault dont les pentes sont trop raides pour suivre le cours de l’Aude, joindre la route de Perpignan à Axat et monter sur le Capcir en évitant Quérigut pour desservir les stations thermales situées au bord de l’Aude.

Le dernier tronçon de la nouvelle route d’Albi à Mont Louis sera achevé en 1890.
Il aura fallu plus de 200 ans pour voir enfin une route carrossable digne de ce nom atteindre le Mont Louis.

Les commentaires sont fermés.